Tannhäuser, de la piste aux étoiles à la guerre des étoiles…
octobre 29, 2022Liszt et Wagner, quarante ans d’amitié.
novembre 16, 2022Visite guidée de la Diacosmie, jeudi 17 novembre 2022.
Nous remercions vivement Michel SAMBO, ancien danseur, ancien costumier, administrateur de la diacosmie, qui pendant deux heures nous a fait découvrir ce monde magique de la préparation des opéras et des ballets.
Le mot diacosmie vient du grec et signifie l’univers de la lumière. La diacosmie emploie en effet des artistes de l’ombre qui vont permettre à d’autres artistes de se produire à la lumière.
L’établissement a été imaginé par Pierre Médecin, qui l’a conçu pour la Tétralogie, et a été inauguré le 19 juin 1987. L’idée était de regrouper sur 22 000 m² les ateliers et les salles de répétition, afin de coordonner sur un même site la préparation des opéras.
Le metteur en scène apporte son projet environ un an avant la production de l’œuvre. Menuisiers, serruriers, peintres, électricien, machinistes, accessoiristes, costumier, couturiers vont alors pouvoir lancer la fabrication des décors et des costumes. Lorsqu’une production est importée ou à l’inverse exportée, les mêmes professionnels vont prendre en charge le redimensionnement des décors et leur restauration si nécessaire. Les décors et les accessoires vont en effet être utilisés plusieurs années, jusqu’à 10 ans en cas de coproduction, avant d’être démantelés et recyclés. Les costumes seront pour certains conservés et stockés et pour d’autres vendus aux enchères.
La visite des ateliers est impressionnante :
- atelier de construction où sont travaillés le métal (l’acier pour les structures et l’aluminium pour les façades), le bois et où nous voyons œuvrer serruriers, menuisiers, électriciens; il s’agit de faire du faux qui va paraître vrai;
- atelier pour accessoires, qui vont être créés, rénovés ou transformés ;
- atelier de peinture, où, à partir d’une photo, un calque quadrillé va être reporté au sol sur le support (toile ou contreplaqué) pour permettre de peindre des surfaces impressionnantes : ainsi un fond de décor mesure 140 m² (10x14) et va demander un mois de préparation ;
- atelier de coupe, première étape d’un cheminement qui va du mannequin à l’artiste : mise aux dimensions du mannequin, moulage du costume, validation par le costumier, réalisation du patron, coupe, confection, essayage.
Au total, ce ne sont pas moins de 50 personnes qui travaillent en permanence dans les ateliers, auquelles il faut ajouter les intermittents: les grosses productions peuvent nécessiter jusque 400 à 500 personnes!
La diacosmie, ce sont aussi les réserves, véritables cavernes d’Ali Baba, 5 studios de répétition pour l’orchestre, les chœurs et les ballets et deux grandes salles de répétition : la salle Jedrinsky et la salle Noguera, du nom d’un décorateur et d’un baryton proches de Pierre Médecin.
La salle Noguera mesure 288 m² et reproduit la superficie et la pente de la scène de l’opéra. C’est un point extrêmement important pour l’équilibre des danseurs. Ils vont ainsi pouvoir préparer le ballet dans les meilleures conditions. Quand ils entreront sur scène, ils pourront alors se concentrer sur la gestion de trois nouveaux problèmes: le poids des costumes, la synchronisation avec l’orchestre et l’éblouissement occasionné par l’éclairage de la scène.
La salle Jedrinsky mesure 1200 m², soit la surface de la scène d’Acropolis. Pour la préparation des spectacles qui seront donnés à l’opéra, la salle peut être scindée en deux parties, permettant la répétition de deux actes en même temps. Par ailleurs, l’opéra souhaite l’utiliser comme deuxième scène.
La salle Jedrinsky était ce jour utilisée pour la répétition de Orphée aux enfers de Jacques Offenbach.
Dans la salle Noguera, nous avons assisté à la répétition de Coppélia de Léo Delibes sur une chorégraphie de Éric Vu-An.
La galerie photos ci-dessous vous donnera un aperçu de notre visite et une petite vidéo vous montre la répétition du ballet.
Galerie photos : notre arrivée ; atelier de peinture : préparation des décors de Orphée : la photo du résultat attendu, la peinture des nuages, la peinture du sol; atelier de fabrication; l’atelier de couture, du mannequin au costume ; deux costumes du Tricorne de Manuel de Falla, dessinés par Picasso ; moment nostalgie pour notre vice-président François Poutaraud qui a retrouvé son costume de l’Affaire Dreyfus, où il interprétait le Général Mouton de Boisdeffe, chef d’état-major des armées; une réserve, caverne d’Ali Baba ; la salle Noguéra et la répétition du ballet; la salle Jedrinsky.
Pour voir la répétition du ballet, cliquer sur le lien.
Nous remercions vivement Michel SAMBO, ancien danseur, ancien costumier, administrateur de la diacosmie, qui pendant deux heures nous a fait découvrir ce monde magique de la préparation des opéras et des ballets.
Le mot diacosmie vient du grec et signifie l’univers de la lumière. La diacosmie emploie en effet des artistes de l’ombre qui vont permettre à d’autres artistes de se produire à la lumière.
L’établissement a été imaginé par Pierre Médecin, qui l’a conçu pour la Tétralogie, et a été inauguré le 19 juin 1987. L’idée était de regrouper sur 22 000 m² les ateliers et les salles de répétition, afin de coordonner sur un même site la préparation des opéras.
Le metteur en scène apporte son projet environ un an avant la production de l’œuvre. Menuisiers, serruriers, peintres, électricien, machinistes, accessoiristes, costumier, couturiers vont alors pouvoir lancer la fabrication des décors et des costumes. Lorsqu’une production est importée ou à l’inverse exportée, les mêmes professionnels vont prendre en charge le redimensionnement des décors et leur restauration si nécessaire. Les décors et les accessoires vont en effet être utilisés plusieurs années, jusqu’à 10 ans en cas de coproduction, avant d’être démantelés et recyclés. Les costumes seront pour certains conservés et stockés et pour d’autres vendus aux enchères.
La visite des ateliers est impressionnante :
- atelier de construction où sont travaillés le métal (l’acier pour les structures et l’aluminium pour les façades), le bois et où nous voyons œuvrer serruriers, menuisiers, électriciens; il s’agit de faire du faux qui va paraître vrai;
- atelier pour accessoires, qui vont être créés, rénovés ou transformés ;
- atelier de peinture, où, à partir d’une photo, un calque quadrillé va être reporté au sol sur le support (toile ou contreplaqué) pour permettre de peindre des surfaces impressionnantes : ainsi un fond de décor mesure 140 m² (10x14) et va demander un mois de préparation ;
- atelier de coupe, première étape d’un cheminement qui va du mannequin à l’artiste : mise aux dimensions du mannequin, moulage du costume, validation par le costumier, réalisation du patron, coupe, confection, essayage.
Au total, ce ne sont pas moins de 50 personnes qui travaillent en permanence dans les ateliers, auquelles il faut ajouter les intermittents: les grosses productions peuvent nécessiter jusque 400 à 500 personnes!
La diacosmie, ce sont aussi les réserves, véritables cavernes d’Ali Baba, 5 studios de répétition pour l’orchestre, les chœurs et les ballets et deux grandes salles de répétition : la salle Jedrinsky et la salle Noguera, du nom d’un décorateur et d’un baryton proches de Pierre Médecin.
La salle Noguera mesure 288 m² et reproduit la superficie et la pente de la scène de l’opéra. C’est un point extrêmement important pour l’équilibre des danseurs. Ils vont ainsi pouvoir préparer le ballet dans les meilleures conditions. Quand ils entreront sur scène, ils pourront alors se concentrer sur la gestion de trois nouveaux problèmes: le poids des costumes, la synchronisation avec l’orchestre et l’éblouissement occasionné par l’éclairage de la scène.
La salle Jedrinsky mesure 1200 m², soit la surface de la scène d’Acropolis. Pour la préparation des spectacles qui seront donnés à l’opéra, la salle peut être scindée en deux parties, permettant la répétition de deux actes en même temps. Par ailleurs, l’opéra souhaite l’utiliser comme deuxième scène.
La salle Jedrinsky était ce jour utilisée pour la répétition de Orphée aux enfers de Jacques Offenbach.
Dans la salle Noguera, nous avons assisté à la répétition de Coppélia de Léo Delibes sur une chorégraphie de Éric Vu-An.
La galerie photos ci-dessous vous donnera un aperçu de notre visite et une petite vidéo vous montre la répétition du ballet.
Galerie photos : notre arrivée ; atelier de peinture : préparation des décors de Orphée : la photo du résultat attendu, la peinture des nuages, la peinture du sol; atelier de fabrication; l’atelier de couture, du mannequin au costume ; deux costumes du Tricorne de Manuel de Falla, dessinés par Picasso ; moment nostalgie pour notre vice-président François Poutaraud qui a retrouvé son costume de l’Affaire Dreyfus, où il interprétait le Général Mouton de Boisdeffe, chef d’état-major des armées; une réserve, caverne d’Ali Baba ; la salle Noguéra et la répétition du ballet; la salle Jedrinsky.
Pour voir la répétition du ballet, cliquer sur le lien.